Les nœuds marins sont utilisés depuis longtemps en navigation. Mais à quoi servent-il réellement et d’où vient cette appellation ? Cet article retrace pour vous l’origine du nœud marin.
Qu’est-ce qu’un « nœud marin » ?
Les marins ont des unités de mesure différentes de celles utilisées sur la route. Pour la distance, ils utilisent le mille nautique (1852 mètres), et pour la vitesse, le nœud. Si le nœud marin est l’unité de mesure utilisée pour déterminer la vitesse en navigation maritime, c’est aussi le cas pour la navigation aérienne.
Les nœuds marins existent au moins depuis la Rome Antique. Les Romains n’étaient pas de grands navigateurs mais leur maîtrise des cordages et des nœuds a permis un développement commercial certain. Dans le matelotage, les nœuds sont d’abord utilisés pour nouer les cordages.
Pour un bateau, une vitesse équivalant à un nœud marin correspond à une distance parcourue d’un mille nautique par heure (soit 1.852 m/h). C’est une vitesse très faible pour une embarcation.
Voici une méthode de calcul mental qui permet de convertir des nœuds en km/h facilement : on multiplie le nombre de nœuds par 2 et l’on soustrait 10 % au résultat obtenu (ce qui revient à multiplier par 1,8).
Qui détient le record du monde de vitesse sur l’eau ?
Le record de vitesse sur l’eau pour un véhicule non motorisé est détenu depuis 2012 par le Vestas Sailrocket 2. Ce prao futuriste a réussi à franchir la barre des 65 nœuds (121.1 kmh/h) sur un run de 500 mètres.
Mais le vrai record de vitesse sur l’eau appartient encore à l’australien Ken Warby et à son hydroplane (motorisé pour le coup). Le 8 octobre 1978, le Spirit of Australia a atteint la vitesse folle de 511,10 km/h.
Pourquoi parle-t-on de « nœud » marin ?
Autrefois, bien avant que les capteurs électroniques n’existent, la vitesse d’une embarcation se calculait grâce à une planchette de bois triangulaire (un loch) reliée par un cordage jeté par-dessus la poupe d’un bateau.
En France, cette corde d’environ 150 mètres était constituée de nœuds tous les 15.43 mètres. On laissait filer la ligne de loch pendant 30 secondes (mesurées par un sablier) en comptant le nombre de nœuds filants afin de connaître la vitesse de l’embarcation. On retrouve ici l’origine de l’expression « un navire file à 3 nœuds » (en 30 secondes, 3 nœuds ont filé sur la corde du loch).
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